Il y a quelques semaines j’ai été frappé par une phrase du CEO de Mendix, une solution low-code pour développer rapidement des applications professionnelles. La voici traduite :
À notre avis, les applications SaaS fixes et normatives appartiennent au passé, a déclaré Derek Roos, PDG de Mendix, dans son discours d’ouverture le premier jour de la conférence. Le passage au « digital first » nécessite des applications hautement personnalisées et adaptatives.
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Une remarque qui interpelle
Cela m’a interpelé car ça challenge l’idée que tout l’IT d’une entreprise peut se construire en payant des services SaaS et en les interconnectant avec des plateformes qui interfacent des API entre elles. Il faut aussi regarder la plateforme Mendix et comprendre que c’est normal d’entendre un tel discours de leur part. Il font une plateforme Low-code de réalisation d’applications customisées. Mais c’est intéressant car c’est une entreprise qui a été rachetée 700 millions de dollars en 2018 par Siemens, ce qui n’est pas rien.
Stratégie à contre-pied
Alors que de nombreux acteurs de la CAO et du PLM courent après le PLM SaaS parfait, Siemens et Mendix prennent le contre pied de cette stratégie en misant sur l’adapation de systèmes sur mesure. Et j’avoue aimer le pragmatisme, qui, je pense est à l’origine de cette stratégie.
Les motivations d’aller vers le SaaS sont, je pense, simples:
- scalabilité: les coûts augmentent peu pour chaque nouveau client, donc on s’attend à une rentabilité exponentielle
- simplification commerciale: les gens n’ont qu’à demander un compte, tester l’usage pendant 15 jours et voilà !
- réduire la part services pour limiter l’exposition au risque et réduire la dépendances envers les intermédiaires.
C’est hyper séduisant et je comprends qu’en posant quelques diapositives PowerPoint on puisse vite obtenir un budget pour aller chercher une telle solution.
Là où je crois au pragmatisme de Siemens, c’est qu’à chaque fois que je rencontre un client ou un prospect pour des projets PLM ou des projets de « bouts » de PLM, je découvre des besoins de flexibilité non seulement par comparaison aux autres entreprises mais aussi par rapport à l’histoire de l’entreprise et l’évolution des ses outils IT.
Par exem,ple un CRM est assez standard et pourtant cela demande déjà des adaptations. 1 mois après avoir démarré avec une solution CRM SaaS chez Ganister, nous étions contactés par différentes boites de services pour nous aider à adapter cette solution. Le PLM concerne tellement plus de systèmes différents qu’il n’est pas possible de croire à un PLM pure SaaS, sauf à abattre les limitations technologiques qui réduisent la customisations de ces solutions.
SaaS pour simplifier l’infrastructure IT
Au final, le SaaS dans le PLM ne vous permettra pas de passer outre la partie service. Le PLM est trop dépendant de chaque organisation pour fonctionner d’une manière standardisée. Pour moi la valeur la plus importante apportée par le concept de Software As A Service se traduit dans le mode de distribution technique (cloud avec une partie DevOps bien huilée) et dans le mode de facturation ( facturation qui pourrait évoluer, pour refléter un réel usage. Facturation à l’usage d’API ou par jour d’activité de l’utilisateur).
Qu’en pensez vous? La solution ultime est-ce un modèle standardisé configurable, ou plutôt une plateforme hyper flexible permettant toute les customisations demandées par les utilisateurs finaux?
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