La nomenclature est au centre des attentions du PLM. D’ailleurs elle n’est pas forcément unique, on parle de nombreuses nomenclatures connectées pour former une continuité numérique permettant de simplement naviguer entre des données de specification, de conception, de production, de retrait de service,… L’ouvrage Engineering Documentation Control Handbook aborde le sujet avec une approche très sage très PDM et qui pour moi est présentée sous une forme quelque peu obsolète. Il y a de bonne pratiques à appliquer, de bonnes questions à se poser, mais ça ne vous aide pas à vous intégrer à une vue plus large du PLM.
Dictionnaire de données et responsabilités
La première partie du chapitre sur la nomenclature est pour moi la partie la plus importante pour faire prendre conscience au lecteur le besoin de clarifier les responsabilités de gestion de l’information. Les différentes nomenclatures sont interconnectées et éditées par une multitude d’acteurs. Il est important de clarifier ces responsabilités non seulement pour leur édition mais surtout pour identifier les points de synchronisation.
Pour faciliter ces synchronisations il est bien entendu primordial de parler le même language. L’établissement d’un dictionnaire des données sur lequel on appliquera des responsabilités est essentiel.
Difficile de faire de la gestion de nomenclature sans parler gestion de configuration
La suite du chapitre aborde largement des questions de gestion de configuration sans vraiment se plonger dans la discipline. Il aborde la façon de tracer certaines modifications en proposant des solutions de red-lining sans vraiment prendre des examples d’impact multiples (remplacement d’une vis par exemple).
Idem pour la gestion des variantes à la fin du chapitre, il y a tout un passage sur quelques conseils sur la gestion de la diversité de produit, la conception modulaire,… Autant la partie gestion de configuration/ gestion des évolutions a des chances d’être traitée plus tard dans l’ouvrage. Autant la partie conception modulaire n’est pas traitée plus en profondeur et me laisse un peu sur ma faim.
De multiples BOMs
On ne va pas tout jeter dans ce chapitre essentiel à la gestion de configuration. Il y a une bonne couverture des explications sur la gestion de multiples BOMs, connectées et organisées différemment selon les métiers. Ces exemples illustrent bien que les BOM de specifications, de conception, de fabrication, ne sont pas juste différentes vues. Ce sont de véritables organisations distinctes qui créée un challenge de synchronisation au cœur de la maitrise de la gestion de configuration.
A retenir
- Avoir un dictionnaire partagé et définir les responsabilités de chaque donnée est important. Cela risque de poser des problèmes vis à vis des capacités de solutions PLM mais au moins vous aurez un point de départ propre.
- Il important de prendre conscience des besoins d’organisation des BOM en fonction de chaque métier. Une lecture à flux tiré des besoins d’information de nomenclature est un très bon exercice pour se concentrer sur l’essentiel (de quoi a besoin la maintenance, puis de quoi a besoin la production,…)
- Il est important de prévoir les impacts de la modularité de conception sur l’établissement des nomenclatures pour ne pas s’handicaper.
Prochain chapitre
En espérant qu’il ne me faille pas 2 ans pour rédiger mon avis sur le chapitre suivant qui portera sur les multiples rôles qui prennent part à la gestion de configuration dans un environnement industriel, bonne Lecture.
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