Je viens de voir une vidéo de Peter Bilello, président de CIMdata, dans laquelle il aborde brièvement la question de l’utilisation du terme PLM (Product Lifecycle Management) dans le futur, compte tenu de la difficulté de communiquer et de l’historique d’usage de cet acronyme.
Peter Bilello talks about the use of the PLM accronym in the future (juste avant publication, je me rend compte que l’on ne peut plus ouvrir ce lien, j’essaierai de retrouver la vidéo et de republier un lien valide).
De toute façon compliqué à expliquer
Cela va faire 10 ans que je travaille dans le domaine du PLM. En 2009, j’ai quitté un systémier de la défense pour lancer mon entreprise de service PLM et j’ai toujours eu du mal à expliquer le PLM aux non-initiés. Enfin, il y a des façons simples de l’exprimer, il est possible d’avoir des elevator pitch assez concis.
C’est la capacité à gérer sur une même plateforme d’information les données du produit de leur conception initiale « gestion des exigences, ingénierie système » au retrait de service et au recyclage, en passant par la conception, la fabrication et la maintenance en service.
Maintenant, quand on a dit ça, on n’a pas dit grand chose. On peut l’étendre avec ce que cela apporte…
La connexion de toutes ces données et les mécanismes de gestion de configuration, favorisent l’innovation par la réutilisation, l’amélioration continue. Cela permet une maîtrise permanente de l’état du produit à travers chaque phase de son cycle de vie. Cette information permet de pivoter plus tôt dans le cycle de vie du produit et d’avoir un contrôle du produit livré par la maîtrise de son jumeau numérique.
L’elevator pitch commence à nécessiter un nombre plus important d’étage afin de pouvoir le finir. Le discours commence à se spécialiser au risque de perdre son interlocuteur.
Un usage marketing erroné
Le problème du PLM c’est que ça a été et c’est encore largement une guerre marketing. Tous les domaines le sont me direz vous. Oui mais le PLM peut-être plus que d’autres. Historiquement les éditeurs de CAO, puis de PDM (Product Data Management qui avait surtout pour but de gérer de la données CAO) sont passés au PLM avec une réussite assez discutable dans la réalisation de leur discours marketing en application factuelle. A côté de ça, d’autres éditeurs ont voulu s’attaquer à la problématique précise de gestion « end-to-end » PLM en devant se battre contre le marketing de la concurrence.
Percuté par la vague de « digitalisation »
Pour en revenir au message de Peter Bilello. La vague de digitalisation qui est arrivée sur le marché a amené de nombreuses directions d’entreprise à lancer des démarches de digitalisation pour lesquelles il fallait une réponse. Le PLM, ne parle pas dans son marketing de digitalisation. La plupart des discours commencent pas : » c’est une démarche d’entreprise… » Alors que les entreprises demandent de la digitalisation. Elles ont des produits qui se vendent, elles ont surement usé d’objets connectés avant de faire de l’IOT (I pour Internet).
C’est donc là que l’on a vu apparaître le terme de plateforme digitale pour l’innovation. Est-ce que cela noie le message du PLM? Il va falloir jongler entre différents termes pour répondre au gens qui cherchent vraiment un PLM, et les personnes qui cherchent à toujours plus digitaliser leurs activités de gestion.
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