On le répète à chaque fois qu’on parle de PLM à une personne novice du domaine, le PLM couvre l’ensemble des données et méthodes de gestion permettant de suivre le cycle de vie du produit de l’analyse de besoins jusqu’au recyclage des produits. Lorsque l’on est en école d’ingénieur, on apprend souvent d’abord à concevoir des objets en fonction d’un besoin client.
Le PLM est une démarche méthodique dans l’entreprise étendue visant à intégrer toutes les activités techniques de conception autour de son objet, le produit, et de ses processus* tout au long de son cycle de vie. (définition du PLMLab)
Ensuite on se rend compte qu’entre le client et la conception il y a une production qui demande aussi que l’on travaille dans son sens, il faut alors « concevoir pour produire« . C’est par exemple rajouter un chanfrein sur un trou pour faciliter l’insertion d’une vis. On peut aussi aller vers le « concevoir pour tester« . J’ai le souvenir d’un cours de l’ESIEE donné par un ingénieur de test chez Philips semiconductors qui nous montrait que 10% de certaines puces électroniques n’étaient utilisées qu’une seule fois, pour la validation de celles-ci. Ou encore les mémoires flash (comme vos clés USB) qui sont conçues avec plus de mémoire que nécessaire pour pouvoir compenser les points mémoires défaillants lors du test après production. (Si je retrouve des documents là-dessus j’essaierai d’en partager car cette astuce était très intéressante et a permis aux productions de mémoires flash d’être matures beaucoup plus rapidement).
Depuis de nombreuses années, l’industrie du recyclage monte en puissance avec plus de volumes à traiter mais aussi une plus grande diversité des matériaux à prendre en charge et une plus grande complexité des assemblages compte tenu de la croissance des usages de produits électroniques complexes. Il est donc vital que les produits soient aussi conçus pour être recyclés. Vous avez sûrement vu sur les réseaux sociaux cette vidéo marketing d’apple qui présente le recyclage d’un Iphone:
True innovation means considering what happens to a product at every stage of its lifecycle
Alors pourquoi parler de PLM quand en fait c’est sûrement juste de la conception bien faite avec des outils de CAO? Et bien parce que tout cela va passer par de la gestion de requis provenant du recyclage, par du suivi des versions, le recyclage devant évoluer potentiellement avec chaque version, par des échanges transversaux car les décisions prises devront être non seulement au niveau du design du produit, mais aussi au niveau du process de production (utilisation de produits toxiques, exemple ROHS). Cette problématique de traçabilité à travers les versions et d’intégration de métiers divers (mécanique, électronique, chimique,etc) nécessite une plate-forme transversale telle que le PLM.
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