La liasse de plans à la base!

Historiquement, le centre du PLM (avant même que le marketing ne crée cet acronyme) était la documentation. Le plan était le cœur de la gestion de données techniques au cœur du bureau d’étude et même au niveau de l’industrialisation. Si vous avez suivi ma série sur l’analyse de l’ouvrage Engineering Documentation Control Handbook, vous avez pu avoir un aperçu du PDM « Document-Centric » qui base tout le système de révisions, d’interchangeabilité,etc.. autour du document de définition.

L’article remis au centre

Peu à peu avec l’arrivée du PLM et des applications hypers modulaires et configurables, on a commencé à remettre l’article au centre du modèle. On définissait l’article puis on créait une nomenclature, on y rattache des documents et on s’étend peu à peu à partir de là pour couvrir un maximum des processus de la continuité numérique du produit réalisé.

L’article ce boulet?

Lorsque l’on a mis en place des systèmes hyper configurables est-ce que l’on a vraiment repensé le système pour permettre une continuité numérique complète? Nous sommes toujours avec des projets du PLM qui se disent « pas vraiment » PLM quand ils ne démarrent pas avec une BOM. Lors de mon premier projet chez Airbus, un consultant m’a posé la question « est-ce que ça vous arrive souvent de ne pas faire du PLM avec votre solution PLM? ». On implémentait une solution de gestion des tests matériaux, bien sûr que c’est du PLM ! Le moindre incident avec une pièce sur un avion et la continuité numérique jusqu’au déroulement des tests est primordial.

Vers un PLM decentralisé

Je ne vais pas vous vendre le bitcoin et sa blockchain, Je milite juste pour un PLM avec une conception decentralisée. Lorsque je définis une solution PLM pour de la simulation, je ne veux pas reposer 40 questions sur « humm est-ce que je manipule un article? mais alors la gestion des modifications il me faut un ECO? mais mon processus n’est pas le même que la définition du produit principal,… ». Ce qui est primordial, c’est d’établir des frontières fonctionnelles, avec des interfaces claires et partagées. À partir de là on est capable de concevoir des modèles et des services qui communiquent d’un groupe fonctionnel à un autre. Si vous avez plongé un peu dans la diversité vous savez que la clé de toute gestion de conception en diversité se trouve dans les interfaces.

Conclusion

Rebattons les cartes, tous les groupes fonctionnels de l’entreprise qui contribuent aux données devant intégrer la continuité numérique du produit doivent avoir un référent PLM en leur sein. Le PLM peut démarrer ou évoluer de n’importe où dans l’entreprise pourvu que les interfaces entre fonctions soient en place!

Bonne semaine à tous !!!

Posted by Yoann Maingon

Consultant PLM avec des expériences autant côté métier que dans l'implémentation technique de solutions PLM et d'intégrations de systèmes, je partage avec vous mes expériences, mes recherches et mes développements à travers ce blog.